Préface Benjamin Morel
« Les cabinets de conseil livrant, clés en main, des solutions faussement gestionnaires et réellement idéologiques ne sont pas seulement un problème administratif, ils sont un problème démocratique. »
192 pages
EAN 13 : 978-2-36405-223-9
22 €
L’emprise croissante des multinationales du consulting n’est aujourd’hui plus à démontrer. Mais en perçoit-on clairement toutes les conséquences ?
En déléguant sa capacité d’analyse, l’État paraît n’être désormais que l’ombre de lui-même, condamné à bégayer des solutions, la plupart du temps inutiles, qui ne servent plus l’intérêt général. Portée par une idéologie qui dépossède les citoyens de leur pouvoir de décision, la gestion de l’action publique se réduit désormais à un exercice de communication, à grand renfort de nudges paternalistes fondés sur les sciences comportementales.
Au-delà du scandale McKinsey qui a révélé les sommes astronomiques que facturent les cabinets de conseil, cet essai choc et salutaire montre que le recours systématique au consulting correspond à un véritable bouleversement démocratique. Cette marchandisation de l’État, avec l’opacité comme doctrine, nous relègue dans un rôle de « citoyen-consommateur » et affaiblit notre vie politique.
Afin de protéger notre démocratie contre l’ingérence des cabinets de conseil dans nos politiques publiques, Consultocratie fournit des propositions concrètes qui permettent de restaurer la fonction de l’État et du Parlement, de réarmer la puissance publique et de réduire l’influence nocive de ces « nouveaux mandarins ».
Diplômée de l’École normale supérieure de Lyon en philosophie, Audrey Woillet est responsable de la rubrique numérique du média en ligne Le Vent Se Lève (LVSL). Professeur de philosophie, doctorant en littérature comparée, Simon Woillet est responsable de la rubrique idées du média LVSL et membre de l’Institut Rousseau. Eugène Favier-Baron est doctorant en philosophie des médias et des techniques à l’université Grenoble-Alpes, ainsi qu’à l’université Libre de Bruxelles. Adrien Saint-Fargeau est analyste politique pour différents médias.
Préface de Benjamin Morel maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon Assas et docteur en science politique à l’École Normale Supérieure de Paris-Saclay.