Échapper à la main de Darwin.
22 pages
ISBN 9782364052192
22,90 €
Les technologies du numérique industrialisent nos comportements naturels et ont tendance à accroître les inégalités. Elles accentuent notamment la tendance naturelle des personnes à se classer les unes par rapport aux autres. Ainsi, nous vivons dans une société où « le gagnant rafle toute la mise ».
Pourtant, le numérique, et notamment l’internet, aurait pu être radicalement différent. Le monde aussi. Dans les années 1990, une autre forme de réseau a été expérimentée dans un relatif secret. Ce réseau aurait mis les humains en relation sans intermédiaire et sans vampiriser leurs données personnelles. Il n’aurait pas fabriqué les empires que l’on connaît. Mais les opérateurs télécoms, les États et tous les pouvoirs l’ont rejeté.
Alors, comme Galilée en son temps, les créateurs du Net ont dû se renier et renoncer à sa promesse originelle d’émancipation, d’ouverture et de partage.
Trente ans après, le monde façonné par l’internet s’est enfermé dans un géocentrisme totalitaire. Le digital auquel, soi-disant, nul ne peut échapper prédit que l’effondrement arrive, suivi au mieux de notre remplacement par des intelligences artificielles, au pire de notre extinction pure et simple. Nous ne pourrions que subir une sorte de darwinisme numérique.
Dans, Anoptikon Olivier Auber passe en revue nos « asymétries cognitives » et les manières dont les technologies les renforcent. Il aborde et répond aux questions que posent le numérique et les réseaux actuels et qui appellent des réponses urgentes, comme :
Pourquoi sommes-nous tous en compétition, non pas pour obtenir de l’information, mais pour en donner aux autres ?
Pourquoi les autres opérateurs télécoms sont-ils prolétarisés par les plateformes ?
En quoi le web est-il centralisé ? Existe-t-il une alternative ?
Peut-on définir une nouvelle classe d’intelligences artificielles en dehors de celle des GAFA ?
Les robots peuvent-ils imiter la « lutte des classes » ? (la réponse est oui !)
Comment les technologies industrialisent-elles nos comportements naturels et comment y résister ?
Peut-on imaginer une nouvelle forme de monnaie qui ne fabrique mécaniquement des inégalités ?
Puis Olivier Auber propose des pistes pour redonner une symétrie équilibrée dans nos relations ainsi
Olivier Auber est un artiste et un scientifique français connu pour l’invention d’un jeu en réseau appelé le Générateur poïétique (GP) — un modèle de l’interaction sociale —, et pour le concept de perspectives anoptiques. Il vit en Belgique où il est associé au centre de recherche interdisciplinaire Leo Apostel de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).