Egocratie et Démocratie. La nécessité de nouvelles technologies politiques

Egocratie et Démocratie. La nécessité de nouvelles technologies politiques

de Alban Martin

Aujourd’hui, l’actualité démontre que la réputation des hommes politiques est fréquemment mise à mal par les nouveaux médias (blogs, réseaux sociaux, vidéos amateurs, etc.).
Avec internet et les technologies participatives, le citoyen contemporain a hérité d’un nouveau pouvoir à l’envergure encore insoupçonnée.
De scène de théâtre, la démocratie représentative s’est transformée en arène de cirque, où les coulisses sont visibles et les spectateurs bruyants et omniscients.

Le manque de réflexion sur l’apport politique d’internet et le dévoiement actuel des outils de participation en ligne appellent une réponse urgente, car c’est le crédit de la fonction de représentant du peuple qui en dépend. Ce problème inédit exige des solutions nouvelles : « citoyens » et « représentants » ont besoin de Nouvelles Technologies Politiques pour échanger et exercer leurs pouvoirs. C’est un nouvel espace civique qui est à conquérir, aussi stimulant que lorsque la démocratie a connu ses premières heures. La réconciliation entre
la démocratie – le pouvoir du peuple – et l’égocratie – le pouvoir de chaque individu – est à ce prix !

Ce livre constitue le trait d’union entre les sciences politiques et les nouvelles technologies.

Dans un style clair et accessible, l’auteur analyse avec rigueur l’impact d’internet sur la démocratie et l’art de gouverner. Il conceptualise des phénomènes sociaux inédits, pose les fondations d’un nouveau champ d’études politiques, et propose un plan d’action qui regroupe les six Nouvelles Technologies Politiques dont nous avons besoin.

Alban Martin :

Diplômé d’HEC et maître de conférence associé au Celsa-Paris IV Sorbonne, Alban Martin est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les modifications liées
aux nouvelles technologies dans l’univers de l’économie et de la culture.
Son expertise alimente de nombreux cercles de réflexion, tels que le Social Media Club France et l’Institut Montaigne.

Le sommaire :
I – Qu’est-ce que la représentation ?

1 – Deux types de démocratie

2 – Trois formes historiques de représentation

Le parlementarisme au début de la démocratie française

La démocratie des partis jusqu’aux années 1960 et 1970

La démocratie du public actuelle

3 – Les grandes composantes de la représentation

Mandat et délégation

La recherche du bien commun

L’opinion publique et la volonté générale

L’accès à l’espace public

Les conditions d’une représentation optimale

4 – La métaphore théâtrale

Télévision et théâtralité

Les coulisses et l’antichambre du pouvoir

Un public anonyme et caché

Une interactivité réduite

5 – Les conditions du maintien de l’équilibre

Un collectif en souffrance

La crainte de la sécurité

Le rôle des sondages

Un dispositif concurrent

II – Les difficultés de l’espace public aujourd’hui

1 – L’incertitude grandissante du contexte économique, social et technique

2 – La pertinence nouvelle de certains citoyens

La complexité de l’argument d’autorité

L’exemple d’internet comme sujet politique

3 – La nouvelle ramification numérique de l’espace public

Toujours plus de personnes et de sujets

L’apport des médias sociaux

Des impacts déjà visibles

4 – Les collectifs se forment plus facilement et rapidement

La baisse des coûts de création de collectifs

Un référentiel euclidien bousculé

III – L’égocratie

1 – Un nouveau pouvoir

La transition accélérée entre opinion personnelle et opinion « très » publique

Une mécanique fondamentalement nouvelle

Opinion publique et viralité

Un impact visible et direct

Un double rééquilibrage

2 – Influencer plutôt que prendre le pouvoir

Influencer efficacement

3 – La surveillance comme moyen d’influence

L’envers du décor devient visible

Une visibilité qui modifie le rôle du public

4 – La revendication de transparence

Panoptisme citoyen

L’horizon impossible de la transparence

IV – La représentation en transition

1 – L’exercice de la représentation se modifie

L’open data

L’empathie

La microlégifération

La représentation-spectacle

La temporalité courte

2 – Un nouveau lieu d’explicitation de la volonté générale ?

Une concurrence possible des espaces délibératifs « officiels »

La feintise de participation

3 – Un bilan de la « démocratie du public » peu valorisant

Instabilité

Sous-efficacité

4 – Une représentation théâtrale dans l’arène du cirque

Le secret est levé

V – Les enseignements de la représentation dans le domaine marchand

1 – Un champ d’études intéressant à explorer

Agora, forum et marché

La parole au centre de la délibération économique

Ce que l’étymologie nous révèle

2 – La mécanique de représentation dans l’entreprise

L’avis du grand public représenté

Le client roi par l’intermédiaire de représentants

Des facteurs internes et externes de décisions

3 – Une tendance à l’incertitude dans la pratique de la représentation

Un contexte de décision plus vacillant

L’émancipation des clients

Une opinion (très) partagée de manière plus rapide

La démocratisation de l’accès à l’expertise technique

Une économie non marchande concurrente

4 – Un déni potentiel de ces évolutions

5 – La menace de la révocation ne peut être ignorée

L’exemple des maisons de disques

L’exemple des secteurs peu concurrentiels ou à faible valeur ajoutée

L’auto-satisfaction non marchande des besoins

6 – Les structures innovantes assouplissent leurs mécaniques de représentation

Une représentation interactive

7 – Les réussites des pionniers contribuent à généraliser cette interactivité

Dans la grande consommation

Chez des poids lourds de la bourse

8 – Réelle émancipation de l’individu-client ou coup marketing ?

Personnalisation et liberté de choix

Une maturité acquise sur le long terme

9 – Les nécessaires adaptations pour réussir la transition

La prépondérance de la réputation sur l’image

De nouvelles fonctions hybrides entre communication et marketing

La représentativité n’est pas recherchée

10 – Différentes valeurs ajoutées pour différents dispositifs contributifs

Prédictibilité

Cognition

Utilité

Agilité

Légitimité

Des résultats tangibles

VI – Nouvelles technologies politiques

1 – Les impératifs d’extension de cette représentation hybride au contexte démocratique

Économique et technique

Social

Politique

2 – Aucune réelle expérience n’a été menée jusqu’à présent

Une délégitimation aggravée

Une prédictibilité brouillée

Une complexification accrue

Un apport de connaissance anecdotique

Un sentiment d’inutilité renforcé

3 – Est-ce que les citoyens sont prêts ?

Objectiver les termes à discuter

Faciliter la bonne alchimie

Le représentant ne doit pas abdiquer

Le risque de durcissement des positions

Des signes encourageants

4 – Les nouvelles technologies politiques nécessaires pour sortir de l’impasse

Favoriser l’agilité

Développer l’utilité

Augmenter la prédictibilité

Améliorer la connaissance

Fonder une légitimité accrue

Encourager l’adoption de ces technologies par le concours

5 – La nécessité d’une identité numérique civile

Une discontinuité de citoyenneté

L’authentification forte préexistante

L’espace numérique comme point de départ

6 – Une hybridation de la représentation inéluctable

Des critères de choix incontournables

Un changement possible dans la continuité

Un outillage politique qui s’étendra progressivement

C’est le prochain équilibre

Conclusion : Réussir là où les États-Unis ont échoué

Broché 256 pages

Prix 10 € TTC
ISBN 978-2-916571-45-4