135 pages
ISBN 978-2-36405-153-9
15 €
Crise économique, écologique, sociale, rarement l’époque avait été aussi favorable à l’action collective, mais le militantisme se meurt. Les partis, syndicats, et les mouvements associatifs partisans ne parviennent plus à fédérer et mobiliser sous une bannière. La rupture avec les modes d’engagement traditionnel est profonde. Des mouvements alternatifs apparaissent, mais avec des modalités d’action ponctuelles et informes, voire éphémères, comme un clic « j’aime » sur la page Facebook d’un appel à manifester ou en faveur d’une cause, ou rester debout le temps d’une nuit sur la Place de la République.
Quelles sont alors les nouvelles formes de l’engagement, quand elles se situent hors des institutions politiques, syndicales ou partisanes traditionnelles ? Est-ce un changement profond ou le simple saupoudrage d’une poudre de perlimpinpin numérique ou de « démocratie participative » suffirait à les rénover ? Et pourquoi le paysage militant traditionnel ne fait-il plus recette ?
Cet ouvrage montre que pourtant le désir d’engagement citoyen dans la société civile ne cesse de croître, surtout auprès des jeunes. La génération Y, souvent qualifiée d’hyper individualiste, manifeste en effet une volonté de plus en plus forte de s’impliquer dans le monde qui l’entoure, parfois jusqu’à l’outrance à travers une mise en scène constante de la générosité sur les réseaux sociaux.
Guillaume Plaisance, par un texte saisissant de justesse, décrypte les nouvelles formes de l’engagement, en analyse les motivations et explique quels sont leurs modes d’action et leurs valeurs et qu’elles peuvent être le lieu de nouvelles solidarités. Il révèle que si auparavant l’adhésion à un parti, un syndicat ou une association s’enracinait dans la culture sociale et politique des individus, ce modèle militant traditionnel a cédé la place à un autre modèle : nous sommes passés de l’engagement à la contribution.
C’est pourquoi l’auteur fournit les nouveaux leviers qui permettent aux responsables associatifs, aux élus et aux institutionnels de créer les conditions d’une participation citoyenne dynamique et durable.
Formé en gestion des entreprises et des organisations à Sciences Po, Guillaume Plaisance a fondé et présidé plusieurs associations tournées vers la jeunesse. Membre du comité d’experts du réseau Recherches & Solidarités, il écrit régulièrement sur la citoyenneté et l’engagement et promeut le bénévolat de compétences depuis plusieurs années